Des élèves, des professeurs et la Direction du collège Alphonse KARR ont pleinement participé le 16 avril, pendant les congés scolaires, à la pose de pavés mémoriels, à l’initiative de la ville de Saint-Raphaël, qui a ainsi rejoint le mouvement « Stolpersteine », en présence de Christophe Woehrle, historien et président de l’association Stolpersteine France.
En 1992, l’artiste Berlinois Gunter Demnig a conçu les pavés de la mémoire sous le vocable de Stolpersteine. Ces pavés de la mémoire sont implantés devant le dernier lieu de vie de victimes du nazisme, déportées dans un camp de concentration ou dans un centre d’extermination parce qu’elles étaient Juives, Roms, communistes, membres de la résistance, homosexuelles, témoins de Jéhovah, handicapées.
Avec plus de 100 000 pavés implantés dans 25 pays du monde depuis cette période, le réseau des Stolpersteine est considéré comme le plus vaste mémorial au monde.
L’organisation d’une cérémonie officielle dans le cadre de cet engagement visait à éveiller les consciences et à rappeler à tous que certains de nos concitoyens Raphaëlois, juifs ou résistants, ont été entrainés vers les camps de la mort depuis notre ville.
Poser ces pavés sur l’espace public est un moyen de leur rendre hommage, de maintenir vivante leur mémoire, pour que les générations futures se souviennent que des Raphaëlois ont été arrêtés, déportés, persécutés, tués. C’est aussi un moyen pour chaque passant qui heurtera de son pied ou effleurera de son regard ces pavés de la mémoire de s’interroger sur notre histoire et la façon d’en tirer les leçons pour l’avenir.
À Saint-Raphaël, dix pavés ont été installés pour honorer la mémoire des victimes ayant transité ou vécu dans notre ville avant d’être arrêtés et déportées : 9 victimes parce que juives et une parce que résistante.
- Jane Blaustein
- Lazare Blaustein
- Renée Elhut
- Lya Elhut
- Yehuda Krupnik
- Bertha Krupnik
- Alain Krupnik
- Gaston Krupnik
- Edouard Abramzyk
- Le résistant Jacques Baudino