J’ai lu un roman épistolaire…
Une Bouteille dans la mer de Gaza, de Valérie Zenatti (2005)
(Edition l’Ecole des loisirs; Collection MEDIUM)
L’histoire:
C’est un roman sous la forme d’une correspondance entre un jeune Palestinien et une jeune Israélienne.
Tal Levine, jeune Israélienne et lycéenne de 17 ans qui, à la suite d’un attentat dans Jérusalem, décide d’écrire. Elle remet une bouteille (que ses parents avaient gardée en souvenir du 13 septembre 1993, date de l’entente de paix entre les Israéliens et les Palestiniens) et la confie à son frère Eytan, infirmier militaire, pour qu’il la jette dans la mer de Gaza.
Quelques temps après, elle entre en correspondance par internet avec Naïm, un jeune Palestinien.
Ils vont échanger leur ressenti sur tout ce qui se passe : des attentats dans Jérusalem et à Gaza. Tal et Naïm vont essayer de se comprendre. Ils vont présenter respectivement leur famille, leurs amis et rêver ensemble de paix et d’un rapprochement des deux pays. Tal racontera également l’attentat auquel elle réchappera.
Avis personnel :
Ce livre m’a beaucoup plu et est facile à lire. Il est à la fois intéressant, instructif et triste.
Une Bouteille dans la mer de Gaza est une histoire qui raconte la vie et les conflits entre les Israéliens et les Palestiniens d’aujourd’hui.
Les personnages de Tal et de Naïm sont attachants, profonds. Ce sont des jeunes qui ne veulent plus vivre dans un conflit qui ne finit pas. Ils rêvent qu’il n’y ait plus de frontière.
Les lieux et décors sont réalistes et l’ambiance du roman est quotidienne, gaie et parfois angoissante et violente.
Le style du texte est familier, le rythme est rapide et l’écriture plutôt soignée.
Extraits :
« C’est certainement pour toutes ces raisons que je me souviens si bien du 13 septembre 1993. Sur l’écran, devant un palais en sucre glace, se tenait notre Premier ministre, Yitzhak Rabin. A côté de lui, il y avait un type qui ressemblait à un acteur de série américaine. En fait, c’était le président des Etats-Unis, Bill Clinton. Il a pris Yitzhak Rabin par l’épaule et l’a rapproché d’un drôle de monsieur qui portait un foulard à carreaux noirs et blancs sur la tête. J’ai compris d’après ce que disait le commentateur qu’il s’agissait de Yasser Arafat, le représentant des Palestiniens. Les deux hommes se sont serrés la main et les milliers de gens habillés qui étaient sur la pelouse de la Maison-Blanche (c’était marqué sur l’écran : « en direct de la Maison-Blanche, Washington ») ont applaudi comme s’il s’était agi d’un exploit fabuleux »
Les Palestiniens et nous, les Israéliens, allons enfin nous entendre pour vivre en paix. »
Josserand Jean-Michel 4°f